C'EST UN SIGNE !
Charlotte, ce matin à les mèches rebelles, elle a pris
un coup de vent avant d'arriver à la rédaction !
Mais toujours sportive, elle arrive sur les chapeaux de roues de sa trottinette pas électrique !
Voici la belle histoire. Ariane raconte :
J'habite sur la butte Montmartre avec pour voisin le Sacré Coeur. Sa vue sublime domine Paris et soulève toujours en moi le même émerveillement !
Quand je veux prendre le bus le matin, en face de chez moi, systématiquement j'arrive trop tard !
La seule chose que Je vois, le dos de l'autobus et sa grande affiche publicitaire. Son grondement de moteur semble démarrer avec arrogance, pour me dire : trop tard ! Sans compter les fois où le chauffeur a fermé ses portes devant mon nez, et mes mains écrasées contre la vitre ! j'avais couru comme une folle pour en arriver là, dépitée ... Essouflée, je poursuivais désormais le chemin à pieds.
Cela a duré des mois. Pourtant, chaque fois je visais avec minutie l'horaire de son passage. Mais rien à faire ! Le comble de tout, j'étais toujours dans "le trop tard."
Du coup, cela m'a tellement agacée, j'ai décidé de ne plus prendre l'autobus ! Et de me forger des mollets de sportive, en marchant à pied une demie heure ! Fini ce transport qui nargue sa passagère manquée par une bouffée de fumée, de son tuyau d'échappement !
Cette petite déception du matin : Terminer !!
Un beau jour, je suis dans le hall de chez moi, et là, je vois l'autobus à l'arrêt. Très zen, en me disant :
"Cette fois, je m'en fiche pas mal, puisque j'y vais à pieds."
Une satisfaction m'envahit.
Je pousse la porte, je traverse, et l'autobus toujours là... Le chauffeur me regarde... Il m'attend.... Non ? je n'y crois pas ! Et bien si, l'incroyable arrive.
Le bus m'attend vraiment. Je monte et remercie beaucoup le chauffeur... D'ailleurs, il a du trouver bizarre mon excessif merci, comme pour une chose extraordinaire.
Je me suis dit voilà un signe d'une leçon de vie. Quand nous voulons trop quelque chose, "à tout prix" voilà bien la pire méthode pour y parvenir. Il faut un lâcher prise ! de la distanciation. là, il se produit parfois, qu'une porte fermée à 5 verrous s'ouvre comme par enchantement. Si nous observons bien les signes de notre quotidien, ils peuvent nous offrir une richesse pour le verbe être !